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Jul 13, 2023

Contraception imprimée en 3D pour les patients séropositifs réalisée avec la technique CLIP de Carbon

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Un effort collaboratif de chercheurs des Centers for Disease Control (CDC) des États-Unis et de la Eshelman School of Pharmacy de l'Université de Caroline du Nord (UNC), dont Isabella C. Young et Priya Srinivasan, a conduit à la création d'un nouveau dispositif de contraception imprimé en 3D. Cet anneau intravaginal, imprimé avec la technologie d'impression 3D de photopolymérisation en cuve de Carbon et de résine de silicone, a été conçu spécifiquement pour les femmes séropositives qui sont souvent confrontées à des options de contraception limitées. Dans le dispositif, l'étonogestrel (ENG), l'éthinylestradiol (EE) et l'islatravir (ISL) ont été intégrés dans l'IVR en silicone poly(uréthane) dans un processus contrôlé de chargement de médicament en une seule étape piloté par l'absorption.

Image gracieuseté de Biomatériaux.

En mettant l'accent sur l'autonomisation des femmes pour qu'elles puissent contrôler leur contraception, les chercheurs ont recherché une conception qui combinerait la prévention du VIH et la contraception dans une solution facile à utiliser. Ils ont choisi l’impression 3D car elle pourrait potentiellement offrir une meilleure cinétique de libération, améliorant ainsi l’efficacité. Contrairement aux méthodes de production traditionnelles, qui utilisent de la chaleur et une pression susceptibles d'interférer avec l'efficacité des médicaments dans l'anneau, l'équipe a opté pour l'impression 3D, en sélectionnant la technologie de photopolymérisation en cuve de Carbon plutôt que l'extrusion de matériaux pour éviter la chaleur. Cela leur a permis d'utiliser le matériau SIL30 de Carbon pour fabriquer un implant souple et confortable à utiliser dans le corps. Cette innovation reflète non seulement une avancée significative dans la technologie médicale, mais également une réponse sérieuse à des résultats plus sûrs, notamment en ce qui concerne la prévention du VIH et la santé des femmes.

Je salue grandement l’effort innovant visant à développer des dispositifs de chargement de médicaments imprimés en 3D, et j’ai hâte de voir davantage d’inventions pouvant être portées dans et autour du corps. Cette voie présente un avenir prometteur pour la technologie médicale. Cependant, je dois exprimer de sérieuses inquiétudes concernant l’utilisation à long terme de matériaux de polymérisation en cuve dans le corps.

Le matériau connu sous le nom de SIL30 est approuvé pour le contact avec la peau, mais pas pour une utilisation interne prolongée, comme passer six mois à l'intérieur du corps. Le lessivage de substances provenant des implants de polymérisation en cuve dans le corps a été signalé, y compris des photoinitiateurs. Le matériau lui-même contient des composés comme le 2,2′,2”-nitrilotriéthanol, qui est lié à des problèmes de reproduction et à des dangers potentiels pour les enfants à naître. De plus, le SIL30 peut provoquer des allergies cutanées et contient du méthacrylate d'éther monométhylique de diéthylèneglycol (méthacrylate de 2-(2-méthoxyéthoxy)éthyle), une substance qui peut être extrêmement toxique et irriter la peau.

Même si un durcissement approprié devrait éliminer la toxicité et les problèmes associés, nous devons être extrêmement prudents avec ces matériaux, en particulier en cas d'exposition à long terme. Nous devons reconnaître que la biocompatibilité pour le contact avec la peau est une considération différente de celle d'un implant conçu pour rester dans le corps pendant des mois. Alors que nous abordons cette nouvelle frontière, il est primordial que nous prenions un soin extrême à préserver le développement et le déploiement futurs de cette technologie au cours des décennies à venir.

En recherchant des alternatives plus sûres pour un usage interne dans le corps, nous pourrions envisager des options telles que l’extrusion de polycaprolactone à basse température, ou peut-être attendre la création d’une nouvelle génération de résines. Il est essentiel de comprendre que ce n’est pas parce qu’un produit est étiqueté comme biocompatible ou sans danger pour le contact avec la peau qu’il convient à toutes les utilisations, à tout moment. Nous devons garder cela à l’esprit à la fois dans les contextes expérimentaux et lorsque nous envisageons de commercialiser de tels matériaux.

Les procédures permettant d'obtenir des pièces complètement durcies sont tout aussi cruciales dans ce contexte. Même si je ne souhaite isoler personne, je dois exprimer mon scepticisme quant à l'utilisation à long terme de toute pièce de polymérisation en cuve dans le corps. La prospérité de notre industrie dépend de la garantie de la sécurité à long terme de nos produits, et cela doit être notre principe directeur à mesure que nous innovons et grandissons.

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